Apistogramma cinilabra

Hola!

Je voudrais vous faire connaître et partager quelques photos d'Apistogramma cinilabra.
C'est une espèce qui fait partie du groupe eunotus, elle n'est présente qu'au Loreto (Pérou), elle est endémique d'un petit lac au niveau de la carretera Iquitos-Nauta (79km). Jusqu'à présent, il n'a pas été démontré qu'elle était présente à d'autres endroits. Les mâles mesurent 7-8cm et les femelle 5-6cm environs. Cette espèce est en voie de disparition du fait de sa très faible aire de répartition (le lac dans lequel elle vit doit faire plus ou moins 5000m²) et de la dégradation de son environnement (déforestation et pêche au barbasco). J'ai donc décidé de prélever quelques exemplaires et les reproduire afin de conserver une souche en aquarium et d'en réintroduire une partie.

Un mâle





Une femelle hors période de reproduction



Femelle en période de reproduction





Femelle avec alevins



Alevin



A+
Guillain

PS: le redimensionnement diminue fortement la qualité de l'image...

Baux poissons et super projet.
On ne peut que souhaiter pleins de repro.

Très joli Apisto et projet...

Pour ce qui est de la qualité des photos, même réduite, c'est au top !

Jay

Guillain E. a écrit:

afin de conserver une souche en aquarium et d'en réintroduire une partie.

là je ne suis pas sur du résultat

Ils sont très sympas

Séb45

500m², c'est plus une mare qu'un lac ?!? Il n'y a pas une erreur ?

Belle initiative....

salut Guillain


merci pour le topic et beau projet

avalon22 a écrit:

500m², c'est plus une mare qu'un lac ?!? Il n'y a pas une erreur ?

Exact


En tout cas, beau projet

Hola,

ANCELIN a écrit:

là je ne suis pas sur du résultat

Pourquoi tu dis ça?  

avalon22 a écrit:

500m², c'est plus une mare qu'un lac ?!? Il n'y a pas une erreur ?

Si bien vu, effectivement il manque un zéro... Il doit faire à peu près 5000m² grand maximum 10 000m², c'est une estimation.

Voici le petit lac (cocha) en question (photos prises avec le portable...).





A+
Guillain

J'ai eu l’occasion de discuter avec Yves Fermon et d'autres personnes mais cela est quasi un échec la réintroduction en milieu naturel.
Maintenant si tu as déjà fait, mais après c'est difficile de suivre l'évolution d'un tel projet.
Nous avions ce projets sur des Tropheus au Tanganyika et on nous à déconseiller aussi.

J'attends de connaitre ton avis merci

Séb45

Salut,

ANCELIN a écrit:

J'ai eu l’occasion de discuter avec Yves Fermon et d'autres personnes mais cela est quasi un échec la réintroduction en milieu naturel.
Maintenant si tu as déjà fait, mais après c'est difficile de suivre l'évolution d'un tel projet.
Nous avions ce projets sur des Tropheus au Tanganyika et on nous à déconseiller aussi.

J'attends de connaitre ton avis merci

Séb45

Je ne pense pas que l’on puisse dire que les réintroductions soient quasi tout le temps un échec il y a pas mal d’exemples qui montrent que ça fonctionne notamment chez les oiseaux mais il est vrai que c’est une tâche plutôt difficile. Je pense même que d’un côté c’est plus facile avec les poissons, dans le sens qu’il n’y a pas réellement d’imprégnation avec les humains, ça facilite pas mal de choses.

Pour que cela aboutisse certaines règles sont primordiales, comme réintroduire les individus dans un milieu qui a été réhabilité ou que l’écosystème de ces individus ne soit pas altéré et qu’il soit protégé pour qu’il puisse perdurer, ça finalement c’est le plus difficiles à obtenir…. Que la population à réintroduire soit originaire de cette zone géographique et saine, pour moi il est aussi primordial d’y introduire un pool d’individus représentatif de la diversité génétique de la population d’origine. C’est mon point de vue et ce n’est pas nécessairement fait de cette façon. Par exemple l’ours des Pyrénées ; les individus qui y ont été introduits proviennent de Pologne, je ne suis pas certains qu’il s’agissait de la même population avec les mêmes caractéristiques génétiques (c’est tout à fait possible que ça le soit).

Dans mon cas, je n’ai pas la prétention de réintroduire au sens de faire perdurer sur le long terme cette espèce dans son milieu naturel, il faudrait d’abord appliquer des mesures pour protéger son habitat et sa population.
C’est surtout pour contrer l’effet de mon prélèvement et donner un petit coup de pouce en termes d’effectifs à la population sauvage.
Puis si j’arrive à diffuser la souche en aquarium ici à Iquitos ça permettrait peut-être de limiter quelques prélèvements…

A+
Guillain