Ce projet a pu aboutir grâce aux nombreux sites accueillants et conviviaux où j’ai pu puiser les expériences et avis. Merci à vous tous. Juste retour, si jugé intéressant, toute duplication, même partielle est évidement autorisée avec plaisir, mais formellement interdite pour usage commercial et tout aussi interdit pour ces malheureux sites – essentiellement francophones - verrouillés par mot de passe ou inscription obligatoire. N’hésitez pas à me faire parvenir votre feedback. Merci.
je vous propose une visite guidée, chapitre par chapitre, des solutions trouvées et validées pour rendre viable ce projet.
à
Oups60
Chapitre 1 : mon concept
Içi : http://discusentreamis.1fr1.net/t12385-sensation-d-immensite-chapitre-1-mon-concept
Chapitre 2 : le bâtiment
Içi : http://discusentreamis.1fr1.net/t12415-sensation-d-immensite-chapitre-2-le-batiment
Chapitre 3 : l’ossature métallique du bac
Içi : http://discusentreamis.1fr1.net/t12464-sensation-d-immensite-chapitre-3-l-ossature-metallique
Chapitre 4 : la structure en bois & acryl (pmma).
Ndlr : j’utilise indifféremment les termes « acryl » ou « PMMA » pour désigner le même produit.
Voici 2 cuves de PMMA de construction maison de 50cms x 50cms x 50cms soit 125 litres :
À votre avis, quelle cuve est pleine d’eau ?
La première ?
Celle en dessous ?
Les deux ?
Aucune des deux ?
Et question subsidiaire : qui oserait faire de même avec deux cuves en verre de même épaisseur ?
ndrl : ce sont deux cuves test rescapées (détails ci-dessous), ce qui explique que la finition n'est pas parfaite.
Allez, on revient au projet …… quoique, l'avait on quitté ? …..
Le challenge était d’obtenir une étanchéité permanente dans le temps, avec – cout de l’énergie oblige- une isolation thermique maximale.
Vu la grande hauteur d’eau, l’épaisseur du verre qui aurait dû être utilisé aurait alourdi considérablement le poids de l’ensemble, avec en prime tous les problèmes de perçage pour les passages des tuyauteries techniques.
J’ai donc recherché une solution plus souple et suis parti sur l’utilisation de paroi composite constituée d’une plaque en bois de coffrage de 18mm (brun clair) sur laquelle j’ai collé une plaque de verre acrylique (PMMA) (bleu clair) de 5mm.
Ce sont uniquement ces dernières qui assureront l’étanchéité.
L’ensemble sera inséré à l’intérieur du cadre métallique (bleu foncé) qui garantira la rigidité.
Une dalle en verre feuilleté cristal de 3cm viendra se placer à l’intérieur, contre le cadre avant. Un chapitre spécifique lui sera consacré.
Les avantages me semblent multiples : gain de poids, excellente étanchéité et grâce au bois, j’obtiens une très bonne isolation thermique.
Je peux boulonner mes racines XXL directement sur ces parois.
Les passages de cuves sont réalisés avec une scie cloche montée sur une foreuse.
Enfin, la mousse PU prévue pour mon décor adhère parfaitement au PMMA.
Le souci à résoudre était le collage des plaques de verre acrylique entr’elles de manière à assurer une étanchéité permanente sans faille.
Les sources internet ne sont finalement pas légions.
La plupart des colles proposées exigent un usinage parfait des bords pour permettre l’utilisation de colle très liquide instantanée de type cyanoacrylaque ( ex : loctite). Cela me semblait beaucoup trop délicat à réaliser.
Un site complet sur la question est içi : http://jmsnat.free.fr/site/assemblageplast.html
Je voulais trouver une colle ou un silicone permettant une certaine souplesse de travail.
J’ai contacté divers fabricants qui m’ont tous conseillé un de leur produit.
Pour en vérifier la faisabilité, j'ai construit plusieurs cuves de 50cm x 50cm x 50cm, soit 125 litres en utilisant les produits conseillés et même un pistolet à colle.
Les premières sont construites avec des plaques de bois collées & vissées de manière assez classique. J’y insère les plaques de PMMA dont les joints d’étanchéités sont réalisés par l’intérieur.
La couleur jaune/rouge vient de la feuille que j’ai glissé entre le bois et le PMMA. Elle me permettra de détecter visuellement toute fuite, même minime (c’est le but du test).
Certaines cuves tests sont construites uniquement avec des plaques de PMMA.
Dans ce dernier cas, j’ai juste ajouté des renforts dans la partie supérieure.
Le joint est aussi réalisé de l’intérieur.
On obtient l’équivalent d’un aquarium en verre collé.
Sur la photo, le film de protection bleu n’a pas encore été enlevé :
Je n’ai posé aucune baguette de finition pour pouvoir détecter aisément tout début de commencement de fuite.
Et GO pour les tests : eau osmosée à 30° durant 2 semaines.
Mais patrata, aucun des produits suggérés par les fabricants n’assure une étanchéité parfaitement garantie.
Les colles silicones n’adhèrent pas fortement au PMMA : je peux les détacher en passant mon ongle entre le bord du joint et la plaque.
La colle pistolet ne résiste tout simplement pas à un contact prolongé avec de l’eau.
Désirant une fiabilité absolue, j’étais prêt à renoncer à l’acryl et à me rabattre sur la plus classique peinture époxy.
J’ai cependant un stress sur la qualité du vieillissement à long terme de cette peinture époxy baignant en permanence dans une eau légèrement acide à 30°.
J’ai aussi envisagé de remplacer le PMMA par du Float. Mais comment ces plaques de verres peu flexibles allaient-elles, vu leur hauteur, réagir à la pression ?
En dernier recours, je re-contacte les laboratoires BISON à qui j’explique mes tests et leurs décevants résultats.
Et génial, BISON INTERNATIONAL se prend au jeu.
Il commence par me renseigner un fabricant belge professionnel de cuves acryliques : http://www.aquareeftech.be.
Je le contacte illico. Le patron hyper sympa est YVES CAUBERG . Je vous conseille d’aller faire un tour sur son site très bien fait. Il vous permettra de découvrir ce que ces plaques acryliques mises en œuvre par un professionnel permettent de réaliser.
Il me fournit de nombreux conseils, mais malheureusement, m’explique que l’on ne peut réaliser des joints de PMMA avec du silicone. Les seuls adhésifs sont des produits très spécialisés difficile à mettre en œuvre.
Me voilà donc à nouveau à la case départ lorsque je reçois un nouveau mail de BISON INTERNATIONAL :
« Mon collègue en Hollande me signale qu’il a fait un test avec notre Kombi Plastique avec de bons résultats. Peut-être que ceci pourrait vous aider. » « C’est une colle acrylique à deux composants rapide, extrêmement forte et utilisable tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, pour des réparations rapides et extrêmement solides à des objets qui doivent résister à des conditions extrêmes (forces, vibrations), comme des appareils ménagers, des jouets, pièces détachées en de voiture, de moto ou de cyclomoteur en plastique.
Convient au collage de presque tous les plastiques, tels que ABS, verre acrylique (Perspex, Plexiglas), polycarbonate (Lexan) et PVC rigide.
Convient aussi à l'encollage de plastiques en combinaison avec porcelaine, pierre, marbre, caoutchouc et divers métaux.
N'adhère pas au polyéthylène (PE), polypropylène (PP), P.T.F.E. et mousse PU. »
BISON pousse la gentillesse en m’envoyant un échantillon du produit.
Et c’est banco : ce produit adhère parfaitement au PMMA, au verre et à la combinaison des deux.
Construire des cuves acryliques en devient un plaisir.
C’est décidé, j’utilise cette technique pour mon grand aquarium.
Pour ma décante, je compte utiliser un mix de ces formules : je vais me construire trois bacs en parois composites bois & PMMA (sans structure métallique), dont la façade ne sera constituée que de PMMA. Un chapitre complet sera consacré à mon concept de « décante étagère » d’une capacité totale de 750 litres.
Nous sommes fin décembre 2010 et je peux valider mon option. Ouf.
……..
Janvier,
Février,
Mars,
Avril,
……
Mai 2011, après la construction de la structure métallique, je passe à la réalisation des plaques composites bois & acryl (voir dessin en début de chapitre).
L’assemblage est prévu comme suit :
Le panneau bois arrière vient s’emboîter entre les panneaux de cotés. Il faudra décompter de ses dimensions les épaisseurs des panneaux de cotés.
Le panneau du fond vient s’emboîter entre le panneau arrière et les panneaux latéraux. Il faudra décompter de ses dimensions les épaisseurs des panneaux de cotés et arrière.
En chiffres, cela donne ceci :
J’ai acheté mes plaques à mon magasin de bricolage préféré. Ils me les ont découpées à mes mesures.
L’idée est de pouvoir manipuler la cuve à vide sans que les assemblages ne bougent. Ceci pour éviter cette horreur : on redresserait la structure et tout dégringolerait comme un château de carte.
Je vais donc coller chaque plaque de PMMA sur sa plaque de bois et ensuite coller le tout sur la structure métallique.
Je porte des gants durant ces opérations faites en extérieur.
Pourquoi des gants ? d’abord pour éviter de se mettre des produits chimiques sur les mains, mais aussi et surtout pour éviter de mettre des marques de doigts sur les plaques, marques qui vont diminuer fortement l’adhérence de la colle
Pour nettoyer avec de l’acétone, j’utilise des gants en coton « travaux délicats » ( rayon outillage / protection) car les gants jetables en latex fondent lorsqu’ils sont mis en contact avec l’acétone.
Par contre, pour appliquer la colle, j’utilise des gants latex jetables vendus pour un prix modique en boite de 100 au rayon accessoires peintures.
Allez, c’est parti :
Après dégraissage des plaques à l’acétone, j’utilise la colle BISON KIT pour coller la plaque acryl sur la plaque de bois. Cette colle liquide est étendue sur la plaque de bois à l’aide d’un peigne à fines dents prévu à cet effet. J’attends quelques minutes, pose ensuite la plaque acryl dessus et presse le tout avec mes mains.
Le but est d’obtenir un assemblage qui peut être manipulé aisément, sans plus.
Les trous nécessaires pour le passage des tuyauteries vers la décante sont très simplement réalisés avec une scie cloche montée sur une foreuse.
Simplissimes.
Le trou est de 54mm pour pouvoir y passer la partie rectiligne d’un coude FF de 50.
Je mets un ruban de colle-silicone sur l’armature métallique et y colle mes plaques en laissant entre elles un espace de 2 à 3 mm pour le futur joint d’étanchéité.
J’utilise la nouvelle génération de colle-silicone BISON POLYMAX pour une prise initiale élevée (ça colle de suite), qui ne rétrécit pas en séchant et garde une élasticité permanente.
L’espace entre les plaques de bois est aussi comblé avec cette colle-silicone, en veillant à laisser vide l’espace entre les plaques de PMMA.
Conseils et idées sur les colles içi : http://www.bison.be/BE/fr/index.do
Pour une raison de facilité de manipulation, la paroi arrière a été découpée en quatre parties. De même, la paroi de fond sera coupée en deux. Ces dimensions intermédiaires ont été calculées pour se trouver chaque fois en appui sur un montant métallique.
Sur la dernière photo, la structure métallique est couchée, le fond se trouvant à gauche. Les deux orifices diamètre 54 vers la future décante sont bien visible. Les mêmes ont été percés de l’autre coté du bac.
L’espace disponible en haut de la photo entre la plaque verticale (celle avec les trous) et le bord de l’armature (en bleu) permettra d’accueillir la dalle de verre de 3cms et son joint de 1 cm.
À gauche, les plaques de fond n’ont pas été posées pour faciliter la sculpture du futur décor.
Après un nouveau dégraissage soigné à l’acétone, les joints d’étanchéité entre les plaques acryl sont réalisés en utilisant la fameuse colle KOMBI PLASTIC.
Vu la pression attendue, j’ai renforcé chaque joint par une latte supplémentaire en PMMA de 3 cms de large collée par-dessus avec la Kombi.
La tuyauterie plastique est collée dans la partie bois avec le silicone BISON POLYMAX et avec la KOMBI KIT pour son raccord avec la plaque acryl.
Facile à réaliser, facile à usiner, facile à manipuler….. et 100 % durablement étanche.
Ma conclusion :
Relax :
La cuve du dessus est pleine de 125 litres d’eau.
Oui, oui, pleine d’eau, raz le bord !
La cuve inférieure est vide.
Impressionnant, non ?
Et attention pour les éventuels septiques. La cuve sur la photo précédente était vraiment pleine d’eau. J’ai profité d’un rayon de soleil du soir pour illuminer ma cuve et permettre d’en apprécier la transparence.
La preuve … la photo qui tue :
J’ai vidé une partie de l’eau (la rotation, je l’avoue est due à Adobe PE9 et n’a rien de magique
.) Si vous voulez de la magie , jetez un coup d’œil ici : http://www.linternaute.com/video/3836/daniel-chesterfield-le-meilleur-magicien-au-monde/
Et c’est toujours aussi transparent et impressionnant . Non ?
Tout ceci m’a permis de découvrir un produit peu utilisé à domicile dans notre hobby : le verre acrylique (Polyméthécrylac de Méthyle ou PMMA).
Les plaques de PMMA ont tout pour plaire à un aquariophile :
•
très grande transparence, très limpide avec un aspect brillant ;
• propriété optique exceptionnelle (transmission lumineuse supérieure à celle du verre, trans-parence, limpidité, brillance). Indice optique de 1,49 ;
• aspect de la surface très lisse et brillant ;
• excellente résistance aux agents atmosphériques ;
• excellente tenue aux rayons ultra-violets et à la corrosion ;
• légèreté : Masse volumique de 1,19 g/cm3 (beaucoup plus léger que le verre) ;
• aisément usinable.
source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Polyméthacrylate_de_méthyle.
Le principal inconvénient du PMMA est sa facilité à se laisser griffer. Il faut donc être très très soigneux.
Ces plaques sont disponibles dans les magasins de bricolage sous diverses appelations commerciales telle que Plexiglas, verre acrylique, plexi cristalo, … Il suffit juste de vérifier leur composition qui doit renseigner PMMA, ce qui garantira une parfaite transparence.
La colle BISON KOMBI PLASTIC permet des assemblages très résistants et totalement étanches. Elle permet aussi un éventuel mix entre PMMA et verre float. Elle n’est pas transparente et pourra être caché par une moulure de finition.
Une autre colle utilisable et transparente est la colle plastique rigide.
Elle est plus liquide et il faut donc que les découpes soient faites avec grande précision.
La procédure de travail en PMMA est identique à celle utilisée pour l’assemblage d’un aquarium en verre collé que l’on trouve expliquée à l’envi sur de très nombreux site.
Certes, le PMMA n’est peut être parfait, mais de là jamais l’utiliser, ……
Allez, on avance dans ce projet :
maintenant, place au décor. C’est ce que nous verrons dans le chapitre 5.