sensation d'immensité chapitre 5 : le DECOR

MERCI.
Ce projet a pu aboutir grâce aux nombreux sites accueillants et conviviaux où j’ai pu puiser les expériences et avis. Merci à vous tous.Juste retour, si jugé intéressant, toute duplication, même partielle est évidement autorisée avec plaisir. ..... Mais formellement interdite pour usage commercial et tout aussi interdit pour ces malheureux sites – essentiellement francophones - verrouillés par mot de passe ou inscription obligatoire. N’hésitez pas à me faire parvenir votre feedback.
Vraiment. Merci.
petite mise au point :
Je renseigne régulièrement des firmes, marques, produits que j’ai utilisé car je veux être concret. Ceci sans aucun engagement de ma part.
Il faut aussi noter que je n’ai obtenu aucun avantage financier des firmes mentionnées. Oups, heureusement.
Par contre, j’ai été très agréablement surpris du support plaisir que les vrais professionnels m’ont apporté à chaque fois que je leur ai soumis une question concrète ………..
A contrario, certains fabricants « aquariophiles » pourtant réputés ne répondent à aucun mail. Leur site «contact » est donc un superbe leurre (par ex la société : « a….-m…. .de »).
Ceci rejoint la remarque bien vue d’un internaute qui signalait que certains produits estampillés « aqua » étaient de toute évidence des produits de très basse qualité vendu très cher dans un emballage « aqua » ( cnf prochain chapitre « éclairage » )
À contrario, j’ai obtenu un support génial de la société PHILIPS à propos de leur nouvel ozoneur. Une vraie communication claire et correcte.
À méditer.



je vous propose une visite guidée, chapitre par chapitre, des solutions trouvées et validées pour rendre viable ce projet.
à
Oups60


Chapitre 1 : mon concept
Içi : http://discusentreamis.1fr1.net/t12385-sensation-d-immensite-chapitre-1-mon-concept
Chapitre 2 : le bâtiment
Içi : http://discusentreamis.1fr1.net/t12415-sensation-d-immensite-chapitre-2-le-batiment
Chapitre 3 : l’ossature métallique du bac
Içi : http://discusentreamis.1fr1.net/t12464-sensation-d-immensite-chapitre-3-l-ossature-metallique
Chapitre 4 : la structure en bois & acryl (pmma).
Içi : http://discusentreamis.1fr1.net/t12913-sensation-d-immensite-chapitre-4-la-structure-en-bois-acryl

Chapitre 5 : le décor.

Allez, on avance.

Pour mon décor, le fil conducteur est de créer du volume en consommant le moins d’espace possible

Comment ?

Occuper la hauteur des parois en créant des niches ouvertes vers le haut pour accueillir du terreau et des plantes.
J’ai aussi creusé des grottes ouvertes vers le bas ou horizontalement, potentiels refuges pour les poissons.
J’ai voulu agrandir visuellement la profondeur du bac en encastrant mes grosses racines dans le décor.

Grâce à mon concept de panneaux sandwichs, je peux les boulonner à la paroi.

Concrètement, sur la photo suivante, nous découvrons :
L’encastrement de la racine avec sa tige inox de fixation, içi déjà coupée à raz de la racine.

Comme elle est légère, une seule tige inox a été installée. ( cercle blanc)
Et surligné en rouge :
Les niches ouvertes vers le haut devant accueillir le terreau et les plantes. Les grottes ouvertes vers le bas ou à l’horizontale ;





Sur la vue d’ensemble ci-dessous, chaque trait rouge correspond à l’entrée d’une niche (plante) ou grotte (refuge) creusée dans la mousse PU :





On remarquera les zones laissées plates qui permettront aux poissons de se faufiler à l’arrière des racines prévues pour « occuper le terrain » (détails loin) sur toute la hauteur du panneau arrière.

Nb : le niveau bas sur la photo est en réalité le niveau supérieur du sol final qui sera d’une épaisseur de minimum 12 cm.

Voilà les idées maitresses, passons maintenant à la réalisation.

J’ai utilisé de nombreuses astuces récoltées sur internet.
Encore et toujours merci aux sites conviviaux qui osent le pari du vrai partage.
J‘y ai mis mon grain de sel en rebondissant sur les idées présentées et en les adaptant à mon cas particulier. C’est bien le but du partage.
En voici le mix que j’ai mis en application dans ce projet.

Mon décor est assez classiquement construit au départ de mousse PU sculptée et résinée.

La mousse PU adhère naturellement sur les plaques de PMMA mais pour en accentuer le collage, j’ai commencé par mettre une fine couche de résine époxy.
Ensuite, avant prise complète de la résine, j’ai utilisé différentes sortes de mousses PU. Chaque produit ayant une expansion qui lui est propre, j’ai obtenu de la sorte quelques effets intéressants de distorsions.








Lorsque l’aquarium est relevé, le premier jet donne ceci :





à ce stade, je ne sais pas vraiment où je vais arriver.

Action :
Il me faut trouver la meilleure combinaison avec mes racines, quitte à remettre une couche de mousse PU.

Conseil : prendre des photos permet de mieux se rendre compte du résultat.

Premier essai :






Sauf la racine toute à gauche qui semble avoir trouvé sa place, le reste me semble trop déséquilibré et non harmonieux.

Autre combinaison :






Bof.

Par contre, ci-dessous, j’ai deux racines qui me plaisent : celle tout à gauche et celle tout à droite. Les 3 du milieu ne me semblent pas heureusement placées.






Allez hop, on re-démonte tout encore une fois.

Finalement, j’aime assez cette position :




Je chipote en bougeant les racines et en essayant de les emboiter.
Je trouve ceci :






Ah, voilà une combinaison de deux racines qui me plait.
Continuons sur cette base.
Et ainsi de suite. Patience et essais.

Et finalement, je trouve cette combinaison que j’adopte :





Ce qui donne :




Je boulonne chaque racine à leur emplacement définitif (voir plus bas) .

Pour creuser & sculter la mouse PU (archi sèche, comme … ), j’utilise un outil commercialisé par BOSH , le PMF 10.8LI. Il possède des têtes interchangeables selon le besoin. Il fonctionne sur accu Li .
Facile d’usage.






Je creuse & sculpte les grottes et corbeilles après avoir noté leur emplacement au marqueur. La machine fait merveille :

En voilà une avec ouverture vers le bas :




Et une avec ouverture vers le haut :





Ces sculptures seront mieux visible plus loin lorsque l’enduit sera posé.

Je creuse ensuite la mousse pour y encastrer chaque racine :




Un gros avantage de ma technique en panneau sandwich bois & PMMA est de pouvoir forer et placer une tige filetée inox n’importe où permettant de fixer chaque racine à son emplacement définitif.





Ce qui donne coté arrière :




Ou encore avec sa racine :





C’est facile car, après démontage, chaque racine retrouve immédiatement sa position.


Pour parfaire l’intégration des racines, je les emmaillote dans du film plastic alimentaire et les re-place in situ :




Je re-mets une couche de raccord de mousse PU :





J’attends que tout ce petit monde sèche pour peaufiner mes sculptures.


Viens la pose de l’enduit de finition.
J’ai sélectionné un produit introduit sur la marché par GYPROC pour rejointoyer les plaques gyproc : le RENOVAL.





Il est léger. Il adhère parfaitement sur la mousse PU. Il se pose avec les doigts. Il se peaufine avec un doigt mouillé. … un peu comme de la plasticine très légère. Sec, il ressemble un peu à du carton blanc et peut se peindre sans problème.
Bref, un produit qui se fait oublier tant sa pose est aisée.
J’aime.

On attaque :





On continue :






Maintenant, les sculptures et zones d’encastrement sont nettement plus visibles en photo :





Nb : les deux carrés foncés sont les sorties vers ma décante dont je parlerai dans mon chapitre … décante.

autre vue :







Les tiges inox de la grosse racine de droite. Elle est très dense et lourde. Je lui ai donc mis deux tiges support.






Une vue d’ensemble (au rendu photo un peu plat ) :











Ensuite, mise en couleur du fond.
Je trouve qu’une couleur foncée met le vert des plantes en valeur.
Va donc pour un brun foncé.

Cela donne sans les racines :






Avec les racines :








La dernière étape est le résinage.
Trois couches seront mises pour garantir une parfaite protection du décor.
La résine époxy R123 de chez Soloplast - vantée dans tous les forums français - n’est pas disponible en Belgique. Le fournisseur m’a mis aimablement en contact avec leur société sœur (www.vosschemie-benelux.com ) qui m’a proposé un produit équivalent, aussi en deux composants (leur ref 602008 en 0.5kg, 602001 en 1kg et 602002 en 5kg). Pour le décor proprement dit, j’ai utilisé 10kgs à 16.56€ le kilo.
Attention, ce produit n’est pas tout à fait le même que celui proposé en France.
Sa dilution est de 100:60.

La notice reçue est





C’est un produit facile d’usage du moment que l’on s’organise pour travailler avec de petites quantités (100gr de A 60 gr de B).
Le temps réel de travail est d’environ 10 minutes avant que le produit ne devienne trop difficile à étendre, ce qui amplement suffisant. Il faut travailler vite, mais sans précipitation.




Truc : pour éviter d’ouvrir régulièrement les bidons de produits, je transfère le composant A dans le bol marqué par un ruban jaune et le composant B dans le bol marqué par le ruban bleu. Ces deux récipients intermédiaires sont plus aisés à manipuler avec précision lors des pesées.

Truc : Les repères de couleurs sur les bidons et sur les bols me permettent de remplir les bols de produits de base sans risque de me tromper de composant et donc de provoquer une réaction non désirée.

Attention : travailler avec une ventilation suffisante.

Truc : Avec la transpiration, il devient difficile d’enfiler aisément un gant jetable. J’utilise désormais deux paires de gants jetables mis l’un sur l’autre. Lorsque que la seconde devient trop poisseuse ou collante, je la retire aisément et la remplace très facilement par des gants neufs.
La première paire n’est retirée que fin de cession ( ex le « à table » implacable )
Ces gants se vendent en boite de 100 au rayon accessoire peinture de mon magasin de bricolage favori.
truc : le récipient utilisé est une bouteille d'eau coupée à 10cm du fond: " buvez, éliminez"... mais garder vos bouteilles vides.

Le mélange à utiliser se mesure sur la balance électronique (précision ménage) en mettant d’abord 100gr de composant A (repéré jaune chez moi) 60gr de composant B (repéré bleu chez moi).
Je mélange soigneusement les deux composants, mais pas trop longtemps quand même ( je « touille » dans notre patois chti) car la réaction est en route.
J’applique généreusement la mixture sur mon décor à l’aide d’un pinceau fin pour les trous et moyennement large pour le reste.
Elle a tendance à s’étaler et à recouvrir correctement les petits trous.
J’ai utilisé des pinceaux bas de gamme car ils sont à jeter dès que la résine se solidifie, c’est-à-dire en pratique après 3 ou 4 mélanges.




Le nettoyage peut se faire avec de ECO TINER de la marque FOREVER ou tout autre tiner synthétique.

Truc : N’espérez pas garder vos pinceaux. J’ai essayé avec divers produits mais la réaction n’est finalement que retardée. Lorsque je reprends le pinceau le lendemain, son bout est solidifié. Le pinceau est inutilisable.
En pratique, je le jette dès qu’il devient rigide et dans tous les cas à chaque fin de cession de travail ( par ex lors d’un « à table !»).

Veillez à bien éclairer pour une bonne vision de la zone de travail.
Il est important d’obtenir une répartition homogène de la résine sur toute la surface du décor.




J’insiste spécialement sur et dans les trous, grottes et niches. Il ne peut rester d’endroit non traité.
Je travaille de manière systématique pour la première couche en partant de la droite vers la gauche, et par bande de 60 cm du fond vers le devant.
Pour la seconde couche, je suis les reliefs du décor.

La deuxième couche posée, je trouve le rendu final trop brillant.

J’ignore le rendu sous eau, mais n’ai pas osé prendre le risque de laisser le décor dans cet état.

J’ai donc décidé que la dernière couche serait recouverte par de l’argile finement broyée. Il s’agit de l’argile Montmorillonite fournie par Argilex et que je vais utiliser pour mon sol (voir chapitre « sol et plantes à venir »).

La photo suivante montre les différents stades de droite à gauche :




Sur le plateau blanc, l’argile telle que reçue du fournisseur.
Je trie pour éliminer les gros morceaux que je mets dans le bac gris à droite.
Il ne me reste alors que les plus petits que je mets sur le plateau rose à gauche.
C’est l’argile qui se trouve sur le plateau rose qui sera réduite en poudre avec le shaker électrique de Madame. Pas de souci, un shaker est capable de concasser des glaçons.
La poudre obtenue est mise dans le bol vert à gauche.
Et on recommence jusqu’à obtention d’une quantité jugée suffisante de poudre.
Dans mon cas, la dose a été un bac gris comme celui de droite rempli complètement.

C’est cette poudre que je vais étendre (projeter) généreusement sur la dernière couche de résine non encore sèche.









Elle est très (vraiment très) volatile ! Attention de ne pas recouvrir tous les environs avec une pellicule de poussière. Votre caf, géré jusqu’içi avec parcimonie en prendra un sacré plombage non prévu.
Bon, d’accord, ½ journée de nettoyage soigneux non prévu dans le planning n’est pas catastrophique.

Heureusement, le résultat est là :

Après séchage, un coup d’aspirateur pour enlever le surplus non collé.
Truc : mettez un sac neuf dans votre aspirateur. Cela vous permet de récupérer une partie de la poudre récoltée pour un usage ultérieur.

C’est içi que l’on insiste sur le rendu final, malgré les précédents dégâts collatéraux finalement aisément maitrisés. Votre caf remonte.



Il restera à en voir le résultat définitif lorsque le bac sera mis en eau.

Je termine le décor en préparant les retenues des futures terrasses devant structurer mon sol.






Les explications détaillées seront fournies dans le chapitre « sol ».


Voilà, j’espère que ces petites informations pourront vous permettre de picorer des idées pour vos propres bacs.

super reportage

merci,
le but, même si le sujet est développé en long et en large sur tous les forums, est d'apporter un petit plus avec un éclairage concrêt un peu différent.
à +
oups60

Merci pour ce reportage, c'est vraiment interessant et très bien détaillé

SUPER

Super !

vivement la suite....

Merci,

Le chapitre suivant est en train de se construire, il sera plus ardu (sauf pour les matheux) car il s'agit du calcul de la dalle en verre crystal.

Viendra ensuite ma décante étagère dont le dernier des trois bacs est en cours de construction, puis mon sol et ses terrasses. Un chapitre sera aussi consacré à l'éclairage pour arriver tout doucement à la mise en eau et au processus de démarrage de l'aquarium.
Et ensuite, je pourrai enfin parler des plantes et des co-locataires.
Et ensuite, je m'installe et regarde ( peut être une vidéo pour le plaisir des yeux ?).

Lentement, mais sûrement.
à +
oups60

Magnifique le décor!!! du beau bricolage!!!
ton aqua va être splendide!!! bravo!!